Le budget 2022, mal conçu, est refusé
Pour le MCG, l'Etat de Genève doit arrêter d'embaucher dans ses services des frontaliers et cesser de se fournir hors des entreprises genevoises.
« Après avoir cherché en vain une solution pour disposer d'une majorité de 51 députés en vue d'un budget, le MCG s'est résolu à refuser le projet initial. »
Trop de frontaliers
Le groupe MCG est très mécontent du fonctionnement de l'Etat. Il y a trop de frontaliers employés à l'Etat de Genève. Quelques exemples: le secrétariat général du Département des finances compte 19% de frontaliers; l'Office de l'urbanisme 18%. Et cerise sur le gâteau: l'Office cantonal de la circulation en dénombre 22%!
Dans le même temps le coût du chômage et de l'aide sociale augmente parce que l'Etat de Genève engage beaucoup trop de frontaliers, ce qui représente un coût gigantesque.
69% d'achats hors du canton
Quant aux entreprises genevoises, elles sont discriminées par l'Etat qui leur préfère trop souvent des concurrentes venues d'ailleurs. Sociétés qui ne sont pas astreintes au salaire minimum genevois (le plus haut du monde) ni au paiement de l'impôt genevois auquel s'acquittent les entreprises du canton. A la Centrale commune d'achat, par exemple, 69% des fournisseurs sont situés hors du canton de Genève. En somme, les entreprises genevoises paient des impôts qui servent à financer leurs concurrentes venues d'ailleurs.
Ce budget 2022 a d'autres défauts, avec notamment un déficit excessif d'environ 300 millions, malgré plus de 600 millions de recettes supplémentaires, une augmentation des postes (364 nouveaux) qui ne respecte pas le plan quadriennal 2021-2024, une cagnotte indéterminée de plus de 10 millions offerte à la nouvelle conseillère d'Etat verte en guise de cadeau.
Les caisses de retraite sauvées
De manière tout à fait irresponsable, le Conseil d'Etat nous proposait trois projets de loi qui auraient mis en péril l'équilibre des caisses de pension à moyen et long termes. Ils ont été sèchement refusés et le MCG se réjouit que ces pseudo-économies qui nous auraient coûté très cher ont été rejetées. Le MCG ne veut pas jouer avec la retraite ni avec les finances de l'Etat
Ce n'est pas une couleuvre que le Conseil d'Etat voulait nous faire avaler mais des boas. Dès lors, il n'était pas possible pour le MCG d'accepter un pareil budget qui ne répond pas aux intérêts supérieurs de Genève.
François Baertschi, député MCG
Françoise Sapin, députée MCG